1. Introduction

Dans un monde oĂč la standardisation de l’information mĂ©dicale ne suffit plus Ă  garantir la qualitĂ© des soins prodiguĂ©s dans le cadre d’un SystĂšme d’Information (SI) de santĂ©, ce document jette les premiĂšres rĂ©flexions sur une doctrine en lien avec la standardisation de la connaissance mĂ©dicale en France.

Deux Ă©vĂ©nements majeurs ont poussĂ© les responsables et les experts de l’ANS Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  un tel document. PremiĂšrement, l’introduction d’un nouvel SI, appelĂ© SI-CM (SystĂšme d’Information et Connaissances MĂ©dicales). Le SI-CM permettra dans un futur proche d’introduire de nouveaux volets d’interopĂ©rabilitĂ© dans le CI-SIS principalement en lien avec la standardisation des connaissances mĂ©dicales issues des guides de bonnes pratiques cliniques (GBPC) et la standardisation de leur intĂ©gration dans un SI de santĂ©. Il est Ă©galement en lien avec la standardisation des critĂšres de qualitĂ© de soins. DeuxiĂšmement, des travaux de mise Ă  jour de la doctrine et de la gouvernance du CI-SIS ont Ă©tĂ© menĂ©s en interne Ă  l’ANS afin de permettre au CI-SIS de se conformer aux nouvelles tendances en informatique de façon gĂ©nĂ©rale et en interopĂ©rabilitĂ© des donnĂ©es de santĂ© de façon plus spĂ©cifique.

Ce document vient donc s’inscrire dans le cadre des travaux de mise Ă  jour de la doctrine et de la gouvernance du CI-SIS. Ce document complĂšte la doctrine du CI-SIS mise Ă  jour en y introduisant les principes de base que doivent suivre les projets d’interopĂ©rabilitĂ©s en lien avec la standardisation de la connaissance mĂ©dicale apportĂ©s par le SI-CM.

2. Publics concernés

Ce document s’adresse principalement aux personnes et organismes qui veulent comprendre

  • Comment les principes de la prĂ©sente doctrine ont Ă©tĂ© Ă©laborĂ©s
    • Cela concerne les chapitres 3 et 4
    • Les profils de personnes potentiellement concernĂ©s sont : les responsables de l'ANS, les experts de l'ANS, les chercheurs en informatique mĂ©dicale, les directeurs de projets
  • Comment les principes de la prĂ©sente doctrine ont Ă©tĂ© utilisĂ©s pour faire des choix de standards, de mĂ©thodes et d'outils pour concevoir et partager des artĂ©facts de connaissances mĂ©dicales standardisĂ©s
    • Cela concerne le chapitre 5
    • Les profils de personnes potentiellement concernĂ©s sont : les responsables de l'ANS, les experts de l'ANS, les chercheurs en informatique mĂ©dicale, les directeurs de projets et les chefs de projet informatique
  • Quels sont les standards, mĂ©thodes et outils choisis et prĂ©conisĂ©s par l’ANS si on veut standardiser des artĂ©facts de connaissances mĂ©dicales et les intĂ©grer sous forme d’aide Ă  la dĂ©cision cliniques
    • Cela concerne le chapitre 5
    • Les profils de personnes potentiellement concernĂ©s sont : les responsables de l’ANS, les experts de l’ANS, les chercheurs en informatique mĂ©dicale, les directeurs de projets, les chefs de projet informatique, les dĂ©veloppeurs, les POs

3. Le cadre de la doctrine d’interopĂ©rabilitĂ© du SI-CM

La doctrine d’interopĂ©rabilitĂ© du SI-CM s’inscrit dans les orientations suivies par la nouvelle version de la doctrine du CI-SIS dĂ©crite ici (1). La doctrine du SI-CM peut-ĂȘtre synthĂ©tisĂ©e ainsi

  • Un ensemble de principes de base qui permettent de guider les choix en termes de standards, de mĂ©thodes et d’outils pour atteindre l’objectif
    • de modĂ©liser et de partager de façon standard la connaissance mĂ©dicale issue des GBPC.
    • d’intĂ©grer de façon standard (dans un SI cible) cette connaissance mĂ©dicale issue des GBPC sous forme de SystĂšme d’Aide Ă  la DĂ©cision Clinique (SADC)
  • Un chemin nominal : qui instancie les principes de la doctrine du SI-CM et dĂ©crit les choix en termes de standards de rĂ©fĂ©rence, de mĂ©thodes et d’outils adoptĂ©s pour atteindre les objectif sus mentionnĂ©s
  • Un ou plusieurs chemins secondaires : dĂ©crivent le choix et l’utilisation d’un standard et / ou d’un processus de conception et / ou de mise en Ɠuvre « non de rĂ©fĂ©rence ». Ce chemin secondaire peut ĂȘtre justifiĂ© par le fait que le chemin nominal ne rĂ©ponde pas aux besoins remontĂ©s du terrain.

La doctrine d’interopĂ©rabilitĂ© du SI-CM dĂ©crite dans ce document couvre

  1. Les concepts en lien avec la standardisation de la connaissance médicale issue des GBPC
  2. Les concepts en lien avec la standardisation de l’intĂ©gration de la connaissance mĂ©dicale sous forme de systĂšme d’aide Ă  la dĂ©cision clinique (SADC) dans un SI de santĂ©

4. Les principes de la doctrine du SI-CM

Une doctrine est par dĂ©finition : un ensemble de principes gĂ©nĂ©riques de base sur lequel s’appuie une stratĂ©gie et des plans d’actions (2). Dans ce qui suit, nous dĂ©crivons les principes sur lesquels la doctrine du SI-CM s’appuiera pour gĂ©rer les artĂ©facts de connaissances mĂ©dicales que le SI-CM produira / exposera. Ces principes nous permettront d’instancier un chemin nominal pour la gestion des artĂ©facts produits / exposĂ©s par le SI-CM et un ou plusieurs chemins secondaires. Ces chemins dĂ©criront les outils de modĂ©lisation, de conception et de mise en Ɠuvre qui devront ĂȘtre utilisĂ©s et/ou promus (Ă  destination de l’écosystĂšme) par le SI-CM pour la gestion des artĂ©facts de connaissances mĂ©dicales en France.

Dans ce qui suit nous Ă©noncerons

  • Les principes de la doctrine du SI-CM
  • Le chemin nominal et la possibilitĂ© d'avoir un ou plusieurs chemins secondaires pour les diffĂ©rents outils de modĂ©lisation, de conception et de mise en oeuvre des artĂ©facts de connaissances mĂ©dicales du SI-CM

4.1 Principes #1 : Principes issus du cadre juridique

La loi du 7 octobre 2016 (3) pour une rĂ©publique numĂ©rique, souvent appelĂ©e “Loi rĂ©publique numĂ©rique”, est une lĂ©gislation française visant Ă  adapter le cadre juridique aux enjeux de la transformation numĂ©rique. Cette loi est une source de « rĂšgles » pour la doctrine du SI-CM. Le SI-CM et les volets qui vont ĂȘtre publiĂ©s dans le CI-SIS doivent, entre autres, souscrire

  • Ă  l'ouverture des donnĂ©es produites dans le cadre de ce systĂšme d'information (SI)
  • Ă  rendre accessibles en ligne les donnĂ©es ubiques produites dans le cadre de ce SI, dans un format ouvert et rĂ©utilisable
  • Ă  la portabilitĂ© des donnĂ©es produites dans le cadre de ce SI. Les utilisateurs finaux doivent pouvoir se partager les donnĂ©es publiques et libres d'accĂšs (voir chapitre sur la propriĂ©tĂ© intellectuelle)

Plusieurs de ces principes ont été directement ou partiellement inspirés des principes FAIR et de la mouvance Open Data que nous prenons également comme base de réflexion pour la doctrine du SI-CM.

4.2 Principes #2 : Principes FAIR

Les principes FAIR (Findable, Accessible, Interoperable, Reusable) (4) visent Ă  amĂ©liorer la gestion et le partage des donnĂ©es scientifiques. Ils sont conçus pour faciliter la dĂ©couverte, l’accĂšs, l’interopĂ©rabilitĂ© et la rĂ©utilisation des donnĂ©es de recherche. Ces principes peuvent ĂȘtre adaptĂ©s et adoptĂ©s pour la doctrine du SI-CM.

Le SI-CM et les volets qui vont ĂȘtre publiĂ©s dans le CI-SIS doivent, entre autres, souscrire

  • A ce que les artĂ©facts publics produits par le SI-CM soient facilement trouvables via une plateforme dĂ©diĂ©e. La plateforme en question doit ĂȘtre implĂ©mentĂ©e de façon Ă  ce que
    • Les artĂ©facts produits dans le cadre du SI-CM doivent ĂȘtre faciles Ă  localiser pour les humains et les machines. Cela implique l'utilisation de mĂ©tadonnĂ©es descriptives et de mĂ©canismes de recherche appropriĂ©s.
    • Les artĂ©facts produits dans le cadre du SI-CM doivent avoir un identifiant unique et persistant.
  • A ce que les artĂ©facts publiques produits par le SI-CM soient accessibles en s’assurant que
    • L’accĂšs Ă  ces artĂ©facts se fasse via des protocoles standards et ouverts
    • Les conditions d’accĂšs Ă  ces artĂ©facts soient clairement spĂ©cifiĂ©es et documentĂ©es, autant que faire se peut, via des mĂ©tadonnĂ©es
  • A ce que les artĂ©facts publiques produits par le SI-CM soient interopĂ©rables en s’assurant que
    • Les artĂ©facts produits dans le cadre du SI-CM soient structurĂ©s de maniĂšre Ă  pouvoir les combiner et les intĂ©grer dans divers Sis
    • Les artĂ©facts produits dans le cadre du SI-CM utilisent pour la structuration de leurs donnĂ©es des standards d’interopĂ©rabilitĂ© reconnus et validĂ©s par la littĂ©rature et les experts du domaine mais Ă©galement par les usages
    • Les artĂ©facts produits dans le cadre du SI-CM utilisent pour la structuration de leurs donnĂ©es des terminologies reconnues et validĂ©es par la littĂ©rature et les experts du domaine mais Ă©galement par les usages
  • A ce que les artĂ©facts publiques produits par le SI-CM soient rĂ©utilisables en s’assurant que
    • Les artĂ©facts produits dans le cadre du SI-CM soient suffisamment documentĂ©s pour permettre la rĂ©utilisation mais Ă©galement pour permettre Ă  l’utilisateur final de connaitre le contexte mĂ©tier en lien avec la production de ces artĂ©facts
    • Les conditions d’utilisation et de rĂ©utilisation soient clairement Ă©noncĂ©es, cela comprend la ou les licences de publication des artĂ©facts en question.

4.3 Principes #3 : Principes du mouvement de l’Open Data

Le mouvement Open Data (données ouvertes) (5) est une initiative mondiale qui vise à rendre les données publiques librement accessibles à tous, sans restriction légales, financiÚres ou techniques. Plusieurs des principes de ce mouvement sont partagés avec le mouvement FAIR Data. La version Five (5) Star du mouvement Open Data (6) apporte plus de précision sur les principes du mouvement Open Data. Le mouvement Five (5) Star définit une échelle et des étapes pour atteindre le niveau maximal de conformité à ces principes (Figure 1).

La doctrine SI-CM - comme dĂ©crite plus en aval – vise Ă  pousser l’éco systĂšme Ă  adopter, autant que faire se peut, l’échelle maximale (5 Ă©toiles) de conformitĂ© pour la publication des artĂ©facts de connaissances mĂ©dicales.

5stars
Figure 1 : ENONCE SIMPLIFIE DES PRINCIPES FIVES STARS (6)

4.4 Princpes #4 : Principes en lien avec les bonnes pratiques d’ingĂ©nierie logicielle et de recherche

Un projet informatique quel qu’il soit doit se conformer aux principes de base de conception, d’architecture et de dĂ©veloppement logiciel. Il en va de mĂȘme pour les projets d’interopĂ©rabilitĂ© de façon gĂ©nĂ©rale et pour les projets d’interopĂ©rabilitĂ© des artĂ©facts de connaissances mĂ©dicales.

Les projets d’interopĂ©rabilitĂ© des artĂ©facts de connaissances mĂ©dicales doivent Ă©galement se conformer aux principes de base de l’ingĂ©nierie des connaissances.

Dans ce qui suit nous listons les principes d’ingĂ©nierie que la prĂ©sente doctrine doit respecter et par dĂ©finition les volets du CI-SIS en lien avec le SI-CM.

4.4.1 L’utilisation des Design Patterns

Les artĂ©facts de connaissances mĂ©dicales publiĂ©s, dĂ©veloppĂ©s ou partagĂ©s par le SI-CM doivent se conformer aux principes architecturaux Ă©noncĂ©s dans la littĂ©rature et adoptĂ©s par l’écosystĂšme des ingĂ©nieurs informatiques. Dans ce qui suit nous citons succinctement quelqu’un de ces principes.

  1. La modularité : un logiciel doit ĂȘtre divisĂ© en modules ou composants distincts, chacun ayant une fonction spĂ©cifique.
    • Avantages : la modularitĂ© facilite la comprĂ©hension, la maintenance et la rĂ©utilisation du code.
  2. L’encapsulation : permet de restreindre l'accĂšs direct aux donnĂ©es et fonctions internes d'un module, exposant uniquement ce qui est nĂ©cessaire via des interfaces publiques.
    • Avantages : l’encapsulation protĂšge l'intĂ©gritĂ© des donnĂ©es et rĂ©duit les interfĂ©rences entre les composants.
  3. L’abstraction : consiste Ă  cacher la complexitĂ© interne d’implĂ©mentation Ă  l’utilisateur en se concentrant sur les aspects essentiels Ă  l’utilisateur
    • Avantages : amĂ©liore la clartĂ© et permet de gĂ©rer la complexitĂ© du systĂšme en interne
  4. La forte cohĂ©sion : le degrĂ© auquel les Ă©lĂ©ments d'un mĂȘme module sont liĂ©s fonctionnellement doit ĂȘtre fort.
    • Avantages : les modules fortement en cohĂ©sion sont plus comprĂ©hensibles, maintenables et fiables
  5. Le faible couplage : les modules doivent ĂȘtre faiblement interdĂ©pendants
    • Avantages : Un faible couplage rĂ©duit la complexitĂ© et facilite les modifications et l'Ă©volution du systĂšme.
  6. La sĂ©paration des responsabilitĂ©s : la responsabilitĂ© est un ensemble de fonctionnalitĂ©s pris en charge par un module ou un ensemble de modules distincts. La sĂ©paration des responsabilitĂ©s revient Ă  concevoir le logiciel en groupes de modules distincts en termes de groupes de fonctionnalitĂ©s
    • Avantage : amĂ©liore la modularitĂ© citĂ©e plus haut mais Ă  un niveau de modularitĂ© plus Ă©levĂ©e

Il existe bien évidemment beaucoup plus de bonnes pratiques de conception logiciel énoncés dans la littérature, voici quelques références de base (7) (8) (9) (10).

4.4.2 L’adoption d’un processus de conception logiciel

Un projet en lien avec la standardisation et/ou l’interopĂ©rabilitĂ© des donnĂ©es de santĂ© est un projet informatique Ă  part entier. Il est donc nĂ©cessaire d’adopter un processus de conception logiciel adĂ©quat pour structurer et organiser la conception et le dĂ©veloppement des artĂ©facts produits par le projet en question. Les processus de conception doivent Ă  minima inclure les Ă©tapes : collecte des exigences, la modĂ©lisation, la crĂ©ation de prototypes, et la validation des concepts avant la phase de dĂ©veloppement.

Les processus de conception logiciels les plus utilisĂ©s en ingĂ©nierie des logiciels Ă  l’heure actuelle sont ceux issus du mouvement Agile. De nombreux « framework Agiles » existe, tels que : Scrum, Kanban, XP, Lean, Scaled Agile Framework,


L’ingĂ©nierie des connaissances

Les projets en lien avec la connaissance sont Ă©galement gĂ©rĂ©s suivant des processus de conception en lien avec une discipline appelĂ©e : l’ingĂ©nierie des connaissances (11) (12). L’ingĂ©nierie des connaissances se concentre sur la crĂ©ation, la gestion et l’utilisation de la connaissance dans les systĂšmes informatiques. Elle implique la collecte, la structuration, la formalisation et la mise en Ɠuvre des connaissances pour dĂ©velopper des systĂšmes intelligents capables de rĂ©soudre des problĂšmes complexes. Cette discipline est essentielle dans des domaines tels que l’intelligence artificielle, les bases de connaissances et bien Ă©videmment la structuration et la standardisation de la connaissance (mĂ©dicale).

Les projets en lien avec la standardisation de la connaissance mĂ©dicale doivent adopter un processus de conception Agile d’ingĂ©nierie des connaissances. Les artĂ©facts produits dans chaque Ă©tape de conception (de transformation de la connaissance) doivent ĂȘtre visibles et explicites pour chaque volet du SI-CM suivant le design pattern dĂ©crit ici 


4.4.3 L’adoption d’un langage de modĂ©lisation standard

Les langages de modĂ©lisation standard en ingĂ©nierie des logiciels sont des outils essentiels pour reprĂ©senter visuellement les structures, les comportements et les interactions au sein d’un systĂšme logiciel. Ils permettent de faciliter la comprĂ©hension, la communication et la documentation des concepts complexes entre les parties prenantes. Parmi les langages de modĂ©lisation les plus utilisĂ©s, on retrouve : Unified Modeling Language (UML), SysML (Systems Modeling Language), Business Process Model and Notation (BPMN)


Ces langages de modĂ©lisation standard jouent un rĂŽle crucial dans la conception, l’analyse et la gestion des projets de dĂ©veloppement logiciel, en assurant une vision cohĂ©rente et partagĂ©e du systĂšme Ă  construire.

Le mouvement Agile n’impose pas de langage de modĂ©lisation particulier mais le manifeste Agile insiste sur l’attention continue que doit porter l’équipe de dĂ©veloppement logiciel Ă  l’excellence technique et Ă  la conception basĂ©e sur les bonnes pratiques mais Ă©galement sur la facilitation de la transmission de l’information entre les membres de l’équipe du projet. L’utilisation d’un langage de modĂ©lisation standard dans un processus de conception Agile permet de combiner les avantages de la modĂ©lisation formelle avec la flexibilitĂ© et la rĂ©activitĂ© des mĂ©thodes agiles. Un langage de modĂ©lisation peut ĂȘtre utilisĂ© de maniĂšre pragmatique pour clarifier les exigences, faciliter la communication entre les Ă©quipes et documenter les architectures logicielles de maniĂšre succincte. Ambler (13) et Rumbaugh (14), estime que l’intĂ©gration d’UML (par exemple, N.D.L.R) dans les pratiques agiles aide Ă  maintenir la cohĂ©rence et la comprĂ©hension commune du projet tout en respectant les principes agiles de simplicitĂ© et de rĂ©ponse rapide aux changements.

Le processus de conception adopté dans le cadre de la gestion des artéfacts des connaissances médicales du SI-CM doit également adopter un (ou plusieurs) langage de modélisation standards.

4.4.4 L’adoption des Designs Patterns en ingĂ©nierie des connaissances pour la standardisation des GBPC et leur intĂ©gration dans un SI de santĂ©

En ingénierie des connaissances et plus particuliÚrement dans le cadre défini en paragraphe 2 de cette doctrine, nous avons identifié 3 designs patterns que le SI-CM doit respecter dans la gestion des artéfacts de connaissances médicales

4.4.4.1 L’architecture tri-dimentionnel de Rector et al. (15)

La standardisation des GBPC dans le cadre du SI-CM doit combiner et interfacer trois types de modĂšles (Figure 2)

  • Information about specific patients and clinical situations : ce modĂšle dit d’informations mĂ©dicales permet de standardiser les informations issues du dossier patient
  • General patient-independent information about medicine and medical practice : ce modĂšle dit de connaissances mĂ©tiers comprend 2 sous modĂšles
  • Guideline independent static knowledge: un modĂšle de connaissances mĂ©tiers dit statique. C’est ce qui correspond le plus dans le jargon de l’interopĂ©rabilitĂ© aux modĂšles dĂ©finis par les terminologies mĂ©dicales.
  • Guideline dependent dynamic knowledge model: Ce modĂšle dit d’infĂ©rence a pour objectif de modĂ©liser comment on infĂšre les conclusions et les dĂ©cisions d’informations spĂ©cifiques au patient et des faits indĂ©pendants dĂ©crit dans le GBPC.
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Figure 2 : Les modùles de l’architecture tri-dimensionnel de Rector et al. (15) et leurs interfaces
4.4.4.2 La représentation multi couches de la connaissance médicale de Boxwala et al (16)

La standardisation des GBPC dans le cadre du SI-CM doit respecter les différents niveaux de structuration de la connaissance décrits dans (16) (Tableau 1) Les documents de spécifications pour chaque volet du SI-CM doivent pouvoir décrire la structuration de la connaissance médicale du GBPC cible suivant ces quatre formats de représentation

  1. Narratif : ce format correspond au texte brut de la recommandation du GBPC cible ainsi que le lien vers la recommandation en question.
    • Ce format doit ĂȘtre lisible et partageable par tous
    • Ce format doit ĂȘtre indĂ©pendant de toute technologie d’implĂ©mentation
    • Ce format doit ĂȘtre indĂ©pendant du contexte de mise en Ɠuvre
    • Ce format est produit par les experts mĂ©tiers producteurs du GBPC
    • Ce format a pour but de dĂ©finir une politique de santĂ© publique basĂ©e sur les faits et la connaissance
  2. Semi structuré : Ce format correspond Ă  une interopĂ©ration du texte brut en vue de sa structuration. Ce format permet de dĂ©finir Ă  partir du texte brut : le qui, le quoi, le quand, le oĂč et le pourquoi. Il permet de dĂ©finir les concepts statiques qui composent la recommandation et d’identifier les terminologies auxquels ils peuvent correspondre. Ce format est gĂ©nĂ©ralement une combinaison de texte structurĂ© et de diagrammes d’activitĂ©s UML.
    • Ce format doit ĂȘtre lisible et partageable par tous
    • Ce format doit ĂȘtre indĂ©pendant de toute technologie d’implĂ©mentation
    • Ce format doit ĂȘtre indĂ©pendant du contexte de mise en Ɠuvre
    • Ce format doit ĂȘtre co Ă©crit par un expert du domaine mĂ©tier ainsi que par un expert informatique en ingĂ©nierie des connaissances
    • Ce format a pour but de structurer le texte brut de la recommandation en vue de sa standardisation et implĂ©mentation sous forme d’aide Ă  la dĂ©cision clinique
  3. Structuré : Ce format doit impĂ©rativement correspondre au modĂšle appelé : Guideline dependent dynamic knowledge model dĂ©crit en paragraphe 4.4.4.1.
    • Ce format est interprĂ©table par la machine
    • Ce format doit ĂȘtre lisible et partageable par tous
    • Ce format doit ĂȘtre indĂ©pendant de toute technologie d’implĂ©mentation
    • Ce format doit ĂȘtre indĂ©pendant du contexte de mise en Ɠuvre
    • Ce format est gĂ©nĂ©ralement Ă©crit par l’expert en structuration de la connaissance mĂ©dicale et en standardisation / interopĂ©rabilitĂ©
    • Ce format doit servir Ă  partager la connaissance mĂ©dicale standardisĂ©e et interopĂ©rable. Ce format doit servir Ă  valider le contenu de la connaissance mĂ©dicale avec un interprĂ©teur (raisonneur).
  4. Exécutable: Ce format correspond au code exécutable par un SADC.
    • Ce format est interprĂ©table par la machine
    • Ce format n’est pas lisible par l’humain et n’est pas partageable
    • Ce format est dĂ©pendant de la technologie de mise en Ɠuvre du SADC qui l’exploite
    • Ce format est dĂ©pendant du contexte de mise en Ɠuvre du SADC qui l’exploite
    • Ce format doit servir Ă  la mise en Ɠuvre d’un SADC pour un SI particulier
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Tableau 1 : les quatre couches de formats de représentation de la connaissance médicale selon Boxwala et al. (16)
4.4.4.3 L’intĂ©gration standardisĂ©e des SADC basĂ©s sur les GBPC dans un SI de santĂ©

La connaissance mĂ©dicale issue des GBPC standardisĂ©e dans le cadre du SI-CM n’aura de valeur que si elle est dĂ©ployĂ©e et exploitĂ©e par l’écosystĂšme. Une des stratĂ©gies prĂ©conisĂ©es dans la littĂ©rature pour faciliter l’adoption de cette connaissance par les professionnels de santĂ© est son dĂ©ploiement sous forme de SADCs (17). Une des principales barriĂšres dĂ©crites dans la littĂ©rature Ă  l’adoption des SADC (basĂ©s ou non sur une connaissance mĂ©dicale standardisĂ©e) par l’écosystĂšme est la mauvaise scalabilitĂ© de ces systĂšmes. Adopter un standard d’intĂ©gration et d’exposition des SADCs est une des solutions architecturales prĂ©conisĂ©es dans la littĂ©rature pour amĂ©liorer la scalabilitĂ© des SADCs (18). La connaissance mĂ©dicale standardisĂ©e dans le cadre du SI-CM doit pouvoir s’intĂ©grer dans un SI de santĂ© sous forme d’un SADC en adoptant un standard d’intĂ©gration.

4.4.4.4 Se positionner par rapport aux Design Patterns architecturaux génériques

Les solutions logicielles conçues dans le cadre des problĂ©matiques posĂ©es par l’interopĂ©rabilitĂ© en santĂ© doivent ĂȘtre rĂ©flĂ©chies Ă  un niveau d’abstraction qui permet d’instancier ces solutions de façons diffĂ©rentes autant de fois qu’elles seront utilisĂ©es sur le terrain pour un cas d’usage. C’est lĂ , la dĂ©finition mĂȘme d’un Design Pattern. Les Design Patterns produits par les diffĂ©rentes sociĂ©tĂ©s savantes : HL7, IHE, IEEE,
peuvent ĂȘtre de trois catĂ©gories

  1. Un modĂšle d’information standard : dĂ©finie un modĂšle de donnĂ©es standard qui doit circuler dans des messages d’interopĂ©rabilitĂ© pour un cas d’usage X.
  2. Un design pattern architectural : dĂ©finie une solution logicielle standard qui s’appuie sur un modĂšle d’information standard pour rĂ©soudre un problĂšme d’interopĂ©rabilitĂ© Y de façon standard.
  3. Un design pattern architectural de contenu standard : instancie un design pattern architectural pour rĂ©pondre Ă  un cas d’usage particulier. Ce type de Design Pattern est le plus rĂ©pondu.

Les spécifications définies et / ou exposées par le SI-CM doivent se positionner par rapport à ces trois types de design pattern architecturaux génériques.

Pourquoi il est important de se positionner par rapport aux diffĂ©rentes catĂ©gories de Design Pattern ?

L’interopĂ©rabilitĂ© telle qu’adoptĂ©e actuellement par l’éco systĂšme Ă  travers le monde est basĂ©e sur la notion de cas d’usage. Chaque cas d’usage donne lieu Ă  des spĂ©cifications qui sont censĂ©es rĂ©pondre aux besoins dĂ©crits dans le cas d’usage. Cependant le risque est d’écrire des spĂ©cifications qui se chevauchent ou des spĂ©cifications dupliquĂ©es. Il est donc nĂ©cessaire Ă  chaque dĂ©but de projet de se positionner par rapport aux Design Patterns architecturaux gĂ©nĂ©rique dĂ©crits plus en amont pour pouvoir identifier les spĂ©cifications dĂ©jĂ  existantes et pouvoir les rĂ©utiliser totalement ou partiellement. Ce principe rejoint les principes de modularitĂ© et de sĂ©paration des responsabilitĂ© dĂ©crits en paragraphe 4.4.1.

4.4.5 La mise à jour de la doctrine guidée par la recherche

Une grande partie des principes Ă©noncĂ©s plus en amont est basĂ©e sur des concepts issus de la recherche scientifique. Certains de ces concepts sont validĂ©s et adoptĂ©s par l’écosystĂšme de l’ingĂ©nierie qui les exploite dĂ©jĂ  dans des projets informatiques en routine, exemple : les design pattern de structuration des GBPC qui date de plus de 25 ans. D’autres concepts sont en cours d’évaluation par la communitĂ© des chercheurs et d’adoption par l’écosystĂšme de l’ingĂ©nierie, exemple : le standard CDS Hooks (19).

Il est donc nĂ©cessaire pour la doctrine du SI-CM de garder un Ɠil sur l’évolution de certains concepts au regard de l’avancĂ©e de l’évaluation et de l’adoption de ces concepts en parcourant rĂ©guliĂšrement les articles scientifiques correspondants.

4.4.6 L’évaluation de l’impact d’un SADC basĂ© sur les bibliothĂšques de connaissances standards conçues et/ou exposĂ©es par l’ANS

Les bibliothĂšques standards de connaissances mĂ©dicales publiĂ©es ou exposĂ©es par l’ANS doivent ĂȘtre Ă©valuĂ©es avant toute mise en Ɠuvre dans un SI de santĂ© en production. L’évaluation de ces bibliothĂšques peut-ĂȘtre effectuĂ©e suivant diffĂ©rentes Ă©tapes

  • Les tests : la phase de tests est couverte par le processus de conception choisi en 4.4.2. Les tests permettent de s’assurer que les bibliothĂšques de connaissances standards rĂ©pondent bien Ă  l’objectif initiale de modĂ©lisation (cas d’usage). Les tests permettent Ă©galement de s’assurer qu’il n’y ait pas d’erreurs dans le code de la bibliothĂšque ou dans le dĂ©ploiement sous forme de SADC basĂ© sur cette bibliothĂšque. Les tests peuvent ĂȘtre effectuĂ©s sur des donnĂ©es fictives.
  • L’évaluation rĂ©trospective : l’évaluation de l’impact du SADC basĂ© sur la ou les bibliothĂšques standards est une Ă©tape qui n’est pas couverte habituellement par les processus de dĂ©veloppement logiciel. Une premiĂšre Ă©tape d’évaluation de l’impact peut-ĂȘtre effectuĂ©e sur des donnĂ©es rĂ©elles rĂ©trospectives. La bonne pratique la plus rĂ©pondue pour effectuer des Ă©valuations d’impact de SADC sur des donnĂ©es rĂ©trospectives est l’utilisation des entrepĂŽts de donnĂ©es cliniques (20).
  • L’évaluation prospective (Ă©tude de recherche clinique non randomisĂ©e) : Elle est mise en Ɠuvre dans le cadre d’une Ă©tude de recherche clinique. Il existe une catĂ©gorie d’étude de recherche clinique non randomisĂ©e destinĂ©e Ă  l’évaluation de l’impact des SADC appelĂ©e : Quasi-Experimental Studies (21).
  • L’évaluation prospective randomisĂ©e : il s’agit de la catĂ©gorie de recherche clinique qui (dĂ©)montre la preuve scientifique la plus importante.

4.5 Principes #5 : DĂ©finir la relation avec les doctrines du CI-SIS et CGTS

Les artéfacts produits et gérés par le SI-CM sont en étroites relation avec ceux produits et gérés par le CI-SIS et le CGTS (voir chapitre précédent). Les artéfacts produits et gérés par le SI-CM peuvent réutiliser, tout ou partie des artéfacts produits et gérés par le CI-SIS et le CGTS.

Les volets produits et gĂ©rĂ©s dans le cadre du SI-CM doivent, autant que faire se peut, partager les mĂȘmes principes que le CI-SIS dans leur doctrine respective ou Ă  dĂ©faut des principes qui ne se contredisent pas. La doctrine du SI-CM doit s’inscrire dans la continuitĂ© et / ou la complĂ©mentaritĂ© de celle du CI-SIS et du CGTS et vis vers ça.

Les artĂ©facts de connaissances mĂ©dicales qui suivent le principe de l’architecture tri-dimensionnelle de Rector et al. (15) (chapitre 3.4.4.1) doivent partager, autant que faire se peut, le mĂȘme modĂšle d’information mĂ©dicale que le CI-SIS et le mĂȘme modĂšle de connaissance mĂ©tier statique que le CGTS.

5. Les chemins de la doctrine du SI-CM

Ce paragraphe dĂ©crit une instanciation nominale (et plusieurs instanciations secondaires) de la doctrine du SI-CM basĂ©e sur les principes Ă©noncĂ©s plus en amont. Cette instanciation correspond Ă  une sĂ©rie de choix de standards, d’outils, de mĂ©thodes et de rĂšgles que le SI-CM devra respecter pour gĂ©rer les artĂ©facts de connaissances mĂ©dicales issus de la standardisation des GBPC produits et/ou exposĂ©s par l’ANS.

Ce chemin nominal n’est ni immuable ni parfait, il est et il sera donc sujet Ă  mise Ă  jour et / ou Ă  des dĂ©rivations de chemins secondaires suivants les cas d’usage et l’évolution dans le temps des principes Ă©noncĂ©s plus en amont.

Dans ce qui suit nous décrivons le chemin nominal ainsi que les possibles chemins secondaires de la doctrine du SI-CM.

5.1 Le chemin nominal de la doctrine du SI-CM

Comme dĂ©crit en chapitre 2, la doctrine du SI-CM est un ensemble d’activitĂ©s consistants Ă  identifier et Ă  choisir, en se basant sur les principes de la doctrine, les standards, outils et autres mĂ©thodes qui permettront Ă  l’ANS de concevoir et gĂ©rer les artĂ©facts de connaissances mĂ©dicales standardisĂ©s.

La figure 4 dĂ©crit un diagramme d’activitĂ© UML qui montre les activitĂ©s d’identification des standards et outils en question. Toutes les activitĂ©s en couleur verte ou vert bleutĂ© correspondent Ă  des activitĂ©s du chemin nominal i.e. les outils et standards que l’ANS utilisera par dĂ©faut quel que soit le cas d’usage. Ces outils seront Ă©galement ceux que l’écosystĂšme devra utiliser dans le cas oĂč l’ANS est saisie pour travailler sur un cas d’usage proposĂ© par l’écosystĂšme. Toutes les activitĂ©s en bleu et vert bleutĂ© correspondent Ă  des chemins secondaires pour cette doctrine i.e. les cas oĂč l’outil ou le standard prĂ©conisĂ©s par l’ANS ne rĂ©pond pas au besoin du cas d’usage et nĂ©cessite d’investiguer d’autres outils ou standards.

Dans ce qui suit nous justifions nos choix d’outils et/ou standards pour le chemin nominal dĂ©crits en figure 4 en faisant la relation avec les principes de la doctrine Ă©noncĂ©s plus en amont.

5.1.1 Relations entre les principes de la doctrine du SI-CM et les activités du chemin nominal instancié

5.1.1.1 Choisir un langage de modélisation

Cette activité est en relation avec le principe #4, chapitre 3.4.2 énoncé en amont. Le langage de modélisation standard choisi pour illustrer les étapes de conception et de structuration des artéfacts de connaissances médicales issues des GBPC dans la doctrine du SI-CM est le langage standard UML version 2.0 (22).

Ce choix est justifié pour plusieurs raisons

  • UML s’articule avec le principe #4 de la prĂ©sente doctrine
  • UML est le langage standard de modĂ©lisation en informatique depuis l’avĂšnement de la mouvance orientĂ©e objet
  • UML est actuellement utilisĂ© par de nombreux projets de standardisation de la connaissance mĂ©dicale
  • UML s’articule avec l’ensemble des autres standards choisis dans le chemin nominal de la prĂ©sente doctrine
5.1.1.2 Choisir un processus de modélisation

Cette activité est en relation avec le principe #4, chapitre 3.4.3 énoncé en amont. Le processus choisi pour encadrer le travail de conception et de structuration des artéfacts de connaissances médicales issues des GBPC dans la doctrine du SI-CM est le processus Agile décrit dans le FHIR IG CPG-on-FHIR (23).

Ce choix est justifié pour plusieurs raisons :

  • FHIR IG CPG-on-FHIR (23) s’articule avec les principes #4 de la prĂ©sente doctrine
  • FHIR IG CPG-on-FHIR (23) s’articule avec l’ensemble des autres standards choisis. FHIR IG CPG-on-FHIR (23) permet de mettre en Ɠuvre ensemble les diffĂ©rents modĂšles prĂ©conisĂ©s par l’architecture tri-dimensionnelle de Rector et al. (15) il permet de mettre en Ɠuvre le standard UML pour illustrer les diffĂ©rentes Ă©tapes de conception. Il permet de mettre en Ɠuvre la reprĂ©sentation multi couches de la connaissance mĂ©dicale de Boxwala et al. (16).
  • FHIR IG CPG-on-FHIR (23) est actuellement utilisĂ© par de nombreux projets de standardisation de la connaissance mĂ©dicale
5.1.1.3 Choisir un modùle d’information standard

Cette activitĂ© est en relation avec le principe #4, chapitre 3.4.4.1 et les principes #1, #2, #3 et #5 Ă©noncĂ©s en amont. Le modĂšle d’information standard choisi pour standardiser les informations issues du dossier patient est FHIR en version R4 (24).

Ce choix est justifié pour plusieurs raisons :

  • FHIR en version R4 s’articule avec l’ensemble des principes Ă©noncĂ©s en amont
  • FHIR en version R4 s’articule avec l’ensemble des autres standards choisis
  • FHIR en version R4 s’articule avec les autres modĂšles correspondants au principe d’architecture tri-dimensionnelle de Rector et al. La figure 3 illustre l’instanciation de ce principe avec les diffĂ©rents modĂšles choisis pour la prĂ©sente doctrine.
  • FHIR en version R4 est actuellement utilisĂ© par de nombreux projets de standardisation de la connaissance mĂ©dicale
  • FHIR en version R4 s’articule avec le choix de la doctrine du CI-SIS
5.1.1.4 Choisir un modĂšle de connaissances statiques standard

Cette activité est en relation avec le principe #4, chapitre 3.4.4.1 et les principes #1, #2, #3 et #5 énoncés en amont. La ou les terminologies médicales choisies pour structurer les artéfacts de connaissances issus de la standardisation des GBPC sont celles recommandées par la doctrine du CGTS.

Ce choix est justifié pour plusieurs raisons :

  • Les terminologies gĂ©rĂ©es par le CGTS (via le SMT) s’articulent avec l’ensemble des principes Ă©noncĂ©s en amont
  • Les terminologies gĂ©rĂ©es par le CGTS (via le SMT) s’articulent avec l’ensemble des autres standards choisis
  • Les terminologies gĂ©rĂ©es par le CGTS (via le SMT) s’articulent avec les autres modĂšles correspondants au principe d’architecture tri-dimensionnelle de Rector et al (15). La figure 3 illustre l’instanciation de ce principe avec les diffĂ©rents modĂšles choisis pour la prĂ©sente doctrine.
  • Les terminologies gĂ©rĂ©es par le CGTS (via le SMT) sont actuellement utilisĂ©es par de nombreux projets de standardisation de la connaissance mĂ©dicale
  • Les terminologies gĂ©rĂ©es par le CGTS (via le SMT) s’articulent avec la doctrine du CGTS
5.1.1.5 Choisir un modĂšle de connaissances dynamiques standard

Cette activitĂ© est en relation avec le principe #4, chapitre 3.4.4.1 et les principes #1, #2, #3 et #5 Ă©noncĂ©s en amont. Le modĂšle de connaissances dynamiques choisie pour standardiser l’écriture des artĂ©facts de connaissances mĂ©dicales issues des GBPC est CQL (25).

Ce choix est justifié pour plusieurs raisons :

  • CQL s’articule avec l’ensemble des principes Ă©noncĂ©s en amont
  • CQL s’articule avec l’ensemble des autres standards choisis : UML, FHIR R4, CDS Hooks,

  • CQL s’articule avec les autres modĂšles correspondants au principe d’architecture tri-dimensionnelle de Rector et al. La figure 3 illustre l’instanciation de ce principe avec les diffĂ©rents modĂšles choisis pour la prĂ©sente doctrine.
  • CQL est actuellement utilisĂ© par de nombreux projets de standardisation de la connaissance mĂ©dicale
  • CQL s’articule avec la doctrine du CI-SIS et la doctrine du CGTS
rector_et_al
FIGURE 3 : Instanciation du modĂšle de Rector et al. avec l’ensemble des standards utilisĂ©s dans le chemin nominal de la doctrine du SI-CM
5.1.1.6 Choisir un standard d’intĂ©gration

Cette activitĂ© est en relation avec le principe #4, chapitre 3.4.4.3. Le standard d’intĂ©gration de la connaissance mĂ©dicale sous forme de SDAC choisi par l’ANS est le standard CDS Hooks (19).

Ce choix est justifié pour plusieurs raisons :

  • CDS Hooks s’articule avec l’ensemble des principes Ă©noncĂ©s en amont
  • CDS Hooks est le seul standard d’intĂ©gration de SAD basĂ©s sur la standardisation des GBPC qui puisse s’articuler avec les standards choisis dans le chemin nominal de la prĂ©sente doctrine : UML, FHIR R4, CQL,

  • CDS Hooks est actuellement utilisĂ© par de nombreux projets de standardisation de la connaissance mĂ©dicale
5.1.1.7 Choisir une licence de publication

Cette activitĂ© est en relation avec le principe #3 et le principe #5 de la prĂ©sente doctrine. Tous les artĂ©facts de connaissances mĂ©dicales publiĂ©s dans le cadre du SI-CM doivent l’ĂȘtre sous la licence « Licence Ouverte Version 2.0 » (Lov2) d’Etalab (26).

Ce choix est justifié pour plusieurs raisons :

  • La licence « Licence Ouverte Version 2.0 » (Lov2) suit la logique du mouvement de l’Open Data
  • La licence « Licence Ouverte Version 2.0 » (Lov2) est celle choisie par la doctrine du CGTS
5.1.1.8 Choisir un format de publication standard

Cette activitĂ© est en relation avec le principe #1, #2, #3 et #5 de la prĂ©sente doctrine. Les artĂ©facts de connaissances mĂ©dicales dĂ©finis et / ou exposĂ©s dans le cadre du SI-CM doivent ĂȘtre publiĂ©s suivant le format FHIR ImplementationGuide (IG).

Ce choix est justifié pour plusieurs raisons :

  • FHIR ImplementationGuide (IG) s’articule avec l’ensemble des principes Ă©noncĂ©s en amont
  • FHIR ImplementationGuide (IG) avec l’ensemble des standards choisis dans le cadre du chemin du nominal de la prĂ©sente doctrine : UML, FHIR R4, CQL, 

  • FHIR ImplementationGuide (IG) est actuellement utilisĂ© dans de nombreux exemples de mises en Ɠuvre de projet en lien avec la standardisation de la connaissance mĂ©dicale
  • FHIR ImplementationGuide (IG) s’articule avec la doctrine du CI-SIS

Figure 4 : Diagramme d’activitĂ© UML pour illustrer les choix du chemin nominal de la doctrine du SI-CM et les possibles chemins secondaires

5.2 Les chemins secondaires de la doctrine du SI-CM

Les choix effectuĂ©s dans le chemin nominal de la prĂ©sente doctrine ne sont pas et ne doivent pas ĂȘtre dĂ©finitifs. Ces choix peuvent ĂȘtre remis en question pour de nombreuse raisons

  • Le standard choisi n’est plus d’actualitĂ©
  • Le standard choisi n’a pas Ă©voluĂ© par rapport aux autres standards
  • Il existe un ou plusieurs standards plus adaptĂ©s Ă  un cas d’usage donnĂ©
  • Un ou plusieurs principes de la prĂ©sente doctrine ou de la doctrine du CI-SIS et/ou du CGTS ont Ă©voluĂ©
  • 


Il est donc nĂ©cessaire de laisser la porte ouverte Ă  chaque Ă©tape de se poser la question de faire un autre choix de standard, d’outils ou autres mĂ©thodes. Pour cela, il est nĂ©cessaire que l’ensemble des parties prenantes

  • Soient interrogĂ©s en cas de nouveaux choix effectuĂ©s par l’ANS
  • Aient la possibilitĂ© de proposer de nouveaux choix Ă  l’ANS pour un cas d’usage donnĂ©

A l’image de la doctrine du CI-SIS ou de la doctrine du CGTS, la prĂ©sente doctrine dĂ©finie une procĂ©dure de consultation sur les diffĂ©rentes Ă©tapes oĂč un autre choix est possible. La procĂ©dure de consultation comprend rĂ©solument les mĂȘmes Ă©tapes que celles dĂ©crites dans la doctrine du CI-SIS (1).

Les chemins secondaires #1, #2, #3, #4, #5, #6 et #8 décrits dans la figure 4 sont concernés par cette procédure de consultation.

Les choix faits au cours de ces chemins secondaires doivent impĂ©rativement respecter les principes de la prĂ©sente doctrine. Ils doivent ĂȘtre des instances de ces principes, Ă  l’image de l’instanciation du chemin nominal.

Le chemin secondaire #7 concerne la propriĂ©tĂ© intellectuelle des artĂ©facts de connaissances mĂ©dicales produits et/ou exposĂ©s par le SI-CM. A l’image de la doctrine du CGTS (1), un acteur de l’éco systĂšme peut dĂ©cider de distribuer ses artĂ©facts de connaissances sous un autre rĂ©gime de propriĂ©tĂ© intellectuelle que la Licence Lov2 choisie dans le chemin nominal de la prĂ©sente doctrine. Ce choix de licence de diffusion rĂ©sultera des nĂ©gociations entre le SI-CM et l’UnitĂ© de Production (UP) lors de l’établissement de la convention de mise Ă  disposition des artĂ©facts en question.

La notion d’UP et de conventions entre l’ANS et les UPs sont celles dĂ©finies dans la gouvernance du CI-SIS (27).

6. La relation avec la gouvernance

Cette doctrine respecte les étapes et les rÚgles de gouvernance énoncés dans la gouvernance du CI-SIS (27).

Références

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